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    Faits Divers

    meurtre de sa femme à coups de hache, l’«acte fou» de l’accusé

    31 janv. 2019 23:00

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    Des cris, de l’effroi, des pleurs. La diffusion devant la cour d’assises d’Evry d’une partie de l’appel qui a duré 20 minutes, passé le 17 août 2015 par les filles de la victime à la police, est glaçante. Derrière la porte de la chambre, où quatre des filles du couple ainsi que deux bébés qu’elles gardent sont réfugiés, leur mère est en train d’être massacrée à coups de hache par leur père. Des faits reconnus par l’accusé.

    Ce mardi, au deuxième jour d’audience, une experte psychiatre a tenté d’expliquer comment cet homme, alors âgé de 54 ans et inconnu de la justice, a pu tuer sa femme de 32 coups de hache. Un « acte fou », bien que l’accusé ne le soit pas. « Mais il présente des troubles anciens de la personnalité », précise l’expert en évoquant une histoire familiale compliquée.

    Il prenait depuis des années des anxiolytiques, antidépresseurs

    Né en Algérie en 1961, Khemissi ne voyait quasiment pas son père, parti faire l’armée et travailler en France. Sa mère, à moitié française et catholique, est victime de discriminations, de brimades. « Il m’a dit que ses parents étaient tristes. Que son père était gentil mais faible et n’a pas su protéger sa mère, ni lui. »

    Car l’accusé a évoqué devant la psychiatre des viols qu’il a subis étant enfant. A ce moment, il se met à pleurer dans le box. « Tout cela provoque un moi très fragile. Il souffre de nombreux problèmes de santé liés à ce passé. » Khemissi prenait depuis des années des anxiolytiques, antidépresseurs… Ces douleurs, qu’il n’a pu extérioriser « et qui gonflent », ont conduit à de « l’agressivité, de l’impulsivité et à une immaturité affective, analyse la spécialiste. Il est dans une position victimaire ».

    Son épouse, il la décrit à la fois comme « la femme de sa vie » et comme la « femme persécutrice qui le détruit, le tue à petit feu ». Khemissi, sans travail, a abdiqué son rôle de chef de famille en laissant sa femme s’occuper de tout, y compris des finances du couple. C’est sur des questions d’argent que les époux se disputent au quotidien, racontent les filles. Des problèmes d’argent qu’il évoque froidement devant la cour, accusant encore sa femme, car il y avait une dette de loyer.

    Ses filles se plaignent de violences

    Pendant des années, les relations du couple se dégradent, mais aussi entre le père et ses filles, qui se plaignent de violences. En 2011, sa femme porte plainte pour des gifles. Fin 2014, elle parle de divorce. Ils font chambre à part. Le dialogue est rompu entre lui et tous les membres de la famille. « Il ne mangeait même pas avec nous », décrit une de ses filles.

    Le matin du drame, il s’énerve car sa fille garde deux enfants. Il veut alors appeler la police pour la dénoncer. « Elle n’est pas déclarée. S’il y a un accident, on n’est pas couvert », explique-t-il à la barre. Il demande à sa fille et à sa femme de mettre les bébés dehors. Leur refus va déclencher sa fureur meurtrière. « Il disait être comme un volcan ayant peur d’éclater, note la psychiatre. Il explose », libérant toute la colère emmagasinée pendant des années. Le verdict est attendu ce mercredi soir.

    Source : leparisien.fr

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