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    Le Québec n’a jamais eu autant besoin de main-d’œuvre

    12 août 2019 20:00

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    Confronté à une pénurie de main d'oeuvre, le Québec aura 1,4 million de postes à pourvoir d'ici 2026. Notamment en raison du départ en retraite des baby-boomers. 251.000 emplois seront également créés pour répondre à l'augmentation de l'activité.

    Le Québec conforte son image "d’eldorado de l’emploi". Selon un récent rapport du ministère du Travail local, 1,4 million d’emplois seront à pourvoir dans la province canadienne sur la période 2017-2026. Soit l’équivalent du tiers de la population active occupée actuellement. Le Journal du Québec va même jusqu’à parler d’une "vague historique d’emplois" qui va s’abattre sur la région francophone. Un "tsunami", renchérit le quotidien.

    Comment expliquer un tel besoin de main-d’œuvre? Essentiellement par le départ en retraite des baby-boomers. En effet, 1,18 million de travailleurs expérimentés auront quitté le marché de l’emploi d’ici 2026. Mais ce phénomène devrait diminuer d’intensité à compter de 2022. Les 251.000 emplois restants seront quant à eux des créations nettes.

    "Cette forte demande de main-d’œuvre s’inscrit dans un contexte où, de 2017 à 2026, le Québec connaîtra une diminution de la taille de sa population âgée de 15 à 64 ans. Amorcée depuis 2014, cette décroissance se poursuivra sur toute la période de prévision. Ayant un effet négatif sur l’offre de main-d’œuvre, elle apparaît ainsi comme l’un des principaux facteurs qui entraîneront une rareté de main-d’œuvre sur le marché du travail", précise le rapport.

    Les jeunes et les immigrants pour répondre à la demande de main-d'oeuvre

    Selon les prévisions du ministère du Travail québécois, l’offre de main-d’œuvre sur la période 2017-2026 proviendra en grande partie des jeunes actuellement aux études (54%) et des personnes immigrantes qui s’établiront au Québec au cours des années à venir (22%), la région étant déjà, avec un taux de chômage autour des 5%, quasiment au plein-emploi.

    Dans une moindre mesure, des gains sont également attendus grâce à la hausse du taux d’activité des 15 à 64 ans qui devraient représenter 12% de la nouvelle main-d’œuvre. Elle sera enfin complétée à hauteur de 7% par les personnes âgées de 65 ans ou plus et par les personnes au chômage qui intégreront le marché du travail (4%).

    Si l’offre totale de main-d’œuvre devrait être suffisante pour répondre à la demande, "des situations de rareté qui toucheront davantage certains métiers et professions dans certains secteurs et dans certaines régions", sont tout de même à prévoir, prévient le ministère du Travail.

    Des emplois majoritairement hautement qualifiés

    La majeure partie des emplois créés seront "hautement qualifiés", c’est-à-dire qu’ils exigeront au minimum "un diplôme d’études collégiales" (équivalent d’un niveau Licence 2 ou Licence 3 en France). La part des emplois hautement qualifiés au Québec passera ainsi de 46,6% en 2016 à 49,5% en 2026 (+241.900). Les emplois peu qualifiés diminueront eux tant en nombre qu’en proportion pour représenter 33,5% du total (contre 36% aujourd’hui) et les emplois qualifiés 17,1% (contre 17,4%).

    Enfin, le secteur de la vente et des services continuera d’employer près d’un quart de la main d’œuvre (21,5%, +53.900 emplois), devant le secteur des affaires, de la finance et de l’administration (environ 15%). Les professions liées aux sciences naturelles et appliquées et domaines apparentés connaîtront l’expansion la plus importante avec 61.400 emplois créés entre 2017 et 2026, soit 24,5% des créations totales.

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