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    Internationale

    Un père condamné pour avoir nourri ses petits garçons avec du soda

    25 oct. 2018 20:00

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    Il les nourrissait essentiellement avec du Coca-Cola. Un père de famille a été condamné à trois mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Limoges (Haute-Vienne) pour manquement à son obligation parentale envers ses deux enfants de 4 et 3 ans.

    Le dentiste qui a examiné le plus âgé a dû lui arracher sept dents rongées par le sucre. « Il a découvert pour la première fois la viande, le poisson et les légumes dans la famille d’accueil où il est désormais placé, rapporte Maître Carole Papon, représentante des deux enfants pour l’association France Victime 87. Mais il réclamait du Coca-Cola. Son frère, âgé de 3 ans, placé dans une autre famille, reste mutique. » Comme marqué par ce climat familial irréel.

    Face à une situation qui empirait, les services sociaux ont saisi le procureur de la République. « C’est un contexte particulier, baigné de violence. Le père est alcoolique, ne sait ni lire, ni écrire, ni compter. Il frappait ses enfants et leur mère régulièrement. A 4 ans, le plus âgé a même tenté de s’interposer entre les parents », poursuit Me Papon.

    Le RSA perçu par la famille était systématiquement dépensé dans l’alcool en quelques jours. Et il ne restait plus grand-chose pour nourrir la famille. « On peut être démuni, mais quand on est aidé dans la vie par des personnes extérieures, les choses peuvent changer. Là, non. » Selon elle, le père, qui était absent à l’audience, « est dans la négation la plus complète ».

    Maître Carole Papon a donné des nouvelles plutôt réconfortantes du plus âgé. « Il a grandi sans règle ni éducation jusqu’à l’âge de 4 ans et il a tendance à réagir par la violence. Il est parfois un peu sauvage. Mais la famille d’accueil travaille beaucoup là-dessus et il est assez gai ». Le cadet reste « très imprégné par ce qu’il a vécu et n’ouvre pas la bouche. C’est ce qui nous interroge le plus ».

    Des expertises vont être ordonnées prochainement. Elles devront déterminer l’ampleur du traumatisme psychologique subi par les enfants dès les premières années de leur vie.

    Source : leparisien.fr

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