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    Santé

    Pourquoi soupirons-nous ?

    03 juin 2019 23:00

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    Au bureau avant d'entrer en réunion, au sortir d'un rendez-vous primordial ou coincé(e)s entre les usagers dans les transports bondés... vous n'en n'avez peut-être plus conscience, mais vous soupirez certainement plusieurs fois dans la journée. En moyenne une fois toutes les trois à cinq minutes, plus précisément. Et pour cause, cette «hyperventilation suivie d'une expiration longue est un phénomène réflexe naturel, tout comme le bâillement», affirme Marc Guiose, psychologue clinicien et psychomotricien (1). Notre cerveau est aux commandes et nous soufflons ainsi sans même y penser, comme si cela nous était vital.

    Le soupir est effectivement essentiel. Selon Christian Gestreau, neurophysiologiste à l’Institut des neurosciences des systèmes à Marseille, il permet de respirer correctement et maintient le poumon en bonne santé. «Il détend intégralement la cage thoracique et remplit le plus possible nos alvéoles pulmonaires. En clair, si on ne soupire pas pour faire travailler nos poumons à fond, les alvéoles pulmonaires s’aplatissent et notre fonction respiratoire commence à s’affaiblir», précise le spécialiste. Ainsi, lorsque l'on fait peu de sport ou que l'on passe plusieurs heures assises au bureau, «le soupir nous permet de pallier momentanément aux méfaits de la sédentarité, qui restreignent la bonne oxygénation de l'organisme», complète le psychologue clinicien et psychomotricien.

    Rougir de honte, blêmir de peur, nos émotions s’expriment souvent au travers d’un langage corporel, mais aussi via la respiration : «elle est plus tonique quand on rit ou plus rapide et profonde quand on hyperventile lorsque l’on panique», illustre le psychologue clinicien et psychomotricien Marc Guiose.

    Ainsi, l'expiration longue nous permet de décharger les émotions, qu'elles soient positives ou négatives. «En soufflant, on charge et on sature ses globules rouges en oxygène. Quand ce sang gorgé d'oxygène arrivent au cerveau, cela entraîne un relâchement des tensions corporelles, ainsi que du niveau de vigilance», indique Marc Guiose. D'où l'apaisement après avoir soupiré. Le psychologue parle même d'une «relaxation naturelle spontanée», «un massage intérieur qui va obliger le diaphragme à se détendre», conclut-il.

     

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