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    Société

    Plus de 500 cas recensés de violence conjugale cette année

    11 sept. 2019 17:00

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    Plus de 500 cas de violence conjugale ont été recensés depuis le début de l’année dont deux ont été fatal pour les victimes. Stéphanie Menes et Shabneez Mohammed sont tombées sous les coups de leurs conjoints.

    Le fléau est international. La France a organisé le Grenelle contre les violences conjugales. Plusieurs mesures ont été annoncées pour lutter contre les féminicides.

    Le gouvernement français va mobiliser 5 millions d'euros pour créer  mille nouvelles places d'hébergement et de logement d'urgence, à partir de 2020, destinées  aux femmes victimes de violence.

    Qu’en est-il à Maurice ?

    Quand Soumia s’est unie à son prince charmant, elle était loin de se douter que son roman d’amour allait vite se transformer en cauchemar. Mettant de côté les préjugés, cette jeune femme a eu le courage de briser le silence.

    « C’était des coups de poings, de pieds de couteaux entre autres. J’ai tenu le coup jusqu’au point de non retour en janvier de cette année. » raconte Soumia.

    Sauf que le résultat n’est pas ce qu’elle espérait. C’est elle qui s’est retrouvée à la place de l’accusé.

    « Il m’a tabassé une fois sur mon lieu de travail. Mais au final, c’est lui qui a porté plainte pour agression. La police m’a même informé que je suis accusé de violence conjugale. C’est le monde à l’envers, moi qui suis en présence d’un protection order contre lui. », avoue Soumia.

    L’absence d’encadrement de la part de la police est aussi décriée par la famille de Stéphanie Menes, 30 ans, poignardée il y a une semaine, à Ste-Croix.

    « Il est temps que les autorités protègent les citoyens. Ce n’est pas le premier ni le dernier cas malheureusement », estime Géraldine Sandapa, la sœur de la victime.

    Pour l’avocate Jenny Mooteealoo, l’heure est venue d’emboiter le pas à la France et de s’asseoir pour trouver de vraies réponses pour les victimes de violence domestique :

    « Il n’y a pas que la violence domestique. Mais elle est aussi économique. Il faut plus d’hébergement. Ce qui donnera une option à toutes ses femmes victimes de violence car sans le sous, elles sont condamnées à rester sous le joug de ces maris violents ».

    La force légale est essentielle, mais pas suffisante. Le budget national doit refléter la volonté d’éradiquer le problème.

     

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