Radio One Logo
  • Open d’Australie : Pour Federer, c'est une demie pas comme les autres

    Open d’Australie

    Open d’Australie : Pour Federer, c'est une demie pas comme les autres

    26 janv. 2018 06:30

    158 vues

    Roger Federer en demi-finale d'un Grand Chelem, rien de plus banal. Ce qui l'est moins pour le Suisse, c'est d'y retrouver un joueur dont il ne sait presque rien, et qui propose plus de questions qu'il n'offre de réponses. Un match pas forcément simple à préparer, et que le numéro deux mondial prend très au sérieux.

    C'est sans aucun doute la demi-finale de Grand Chelem la plus étonnante depuis très, très longtemps dans laquelle sera impliquée Roger Federer. Depuis huit ans, soit sur ses seize dernières demi-finales majeures, le Suisse n'avait affronté que sept adversaires : Novak Djokovic, Rafael Nadal, Andy Murray, Stan Wawrinka, Marin Cilic, Milos Raonic et Tomas Berdych. Cinq vainqueurs en Grand Chelem et deux finalistes. Que des joueurs déjà très installés.

    Le décalage sera donc total vendredi lorsque Hyeon Chung, qu'il n'a encore jamais affronté, se présentera face à lui sur la Rod Laver Arena. Le Sud-Coréen débarque de presque nulle part, en tout cas pour ce qui est de ces sphères-là, où on ne l'imaginait guère. Pas si vite en tout cas. Lui non plus, d'ailleurs. "Je n'avais encore jamais joué dans une deuxième semaine de Grand Chelem alors, oui, je suis très surpris d'être allé aussi loin dans ce tournoi, d'avoir battu des joueurs aussi forts que Sasha (Zverev) ou Novak (Djokovic)", a-t-il admis après avoir composté son billet pour le dernier carré mercredi.

    La référence Djokovic

    La disproportion entre le C.V. long comme le bras de l'un et la totale inexpérience de l'autre dans un tel contexte est si criante qu'elle pourrait inciter à penser que cette demi-finale est pliée d'avance. Roger Federer n'est pas prêt à commettre une telle erreur. Surtout au vu du parcours de Chung. "Il a joué un match incroyable contre Novak, estime RF. Le battre ici, à Melbourne, c'est probablement une des choses les plus difficiles à réaliser dans notre sport. Je sais que Novak n'était pas à 110% (sic), mais il n'était pas si mal. A la fin du match, ça jouait vraiment très, très bien, et Novak a haussé son niveau de jeu. Alors, arriver à finir ce match en trois sets, c'était plutôt très impressionnant de sa part."

    Comme tout le monde, Roger Federer saura vendredi soir si ce casting que chacun aurait jugé improbable voilà dix jours était bien une aubaine pour lui. Mais dans l'approche, ce n'est pas forcément le plus simple à négocier. Car, fait rarissime quand une place en finale d'un Grand Chelem est en jeu, le Bâlois ignore à peu près tout de son adversaire. "Je le connais très mal, a-t-il avoué, évoquant aussi bien le joueur que le confrère. Nous n'avons jamais eu l'occasion de parler. J'ai dû lui serrer une ou deux fois la main et échangé trois mots avec lui, c'est tout."

     

     

    " La seule chose certaine, c'est que je vais devoir être agressif"

    Sitôt son quart de finale contre Berdych plié, Federer a donc dû se pencher sur son petit Chung illustré, histoire de se mettre à jour. Et vite. La journée de jeudi a dû s'avérer studieuse. "Je ne sais pas exactement comme il sert, comment il retourne, or ce sont deux aspects majeurs du jeu. Tout part de là. Il va falloir que je regarde de près comment je dois jouer contre lui mais pour l'instant, je ne suis pas capable de le dire", avait-t-il admis mercredi soir. Même s'il avait déjà une idée de la philosophie globale à adopter : "La seule chose certaine, c'est que je vais devoir être agressif."

    Mais c'est un challenge qui, même avec sa part d'inconnue, peut-être même en raison de cette dose de mystère, ne lui déplait pas. Au contraire. "C'est un match intéressant pour moi et je suis impatient de le jouer", juge Federer, prêt à acquiescer devant la comparaison entre Hyeon Chung et Novak Djokovic. "Défensivement, il a les mêmes qualités que lui", relève le Suisse, qui ne s'attend pas à voir son jeune rival s'effondrer devant l'enjeu. "Il a gagné deux matches très différents. Battre Novak, et rester calme et serein pour gagner à nouveau en trois sets derrière, c'est la preuve que son état d'esprit est très bon et que, physiquement, il peut enchainer. Parce que jouer Novak, ça entame les réserves."

    Prudent comme s'il devait croiser le fer avec un vieux briscard, Roger Federer veut aborder cette drôle d'affiche le plus "normalement" possible. Même si ce duel, par bien des aspects, s'apparente à un saut dans l'inconnu pour les deux acteurs. Pour des raisons diverses.

    source : eurosport.fr

Laissez-nous vos commentaires

© 2016 - 2024 Radio ONE - Conçu par Tryangle

  • equalizer
  • ECOUTER
    LE DIRECT