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Économie
30% des ministères et départements gouvernementaux n’ont pas soumis leur rapport annuel au bureau de l’Audit
29 mars 2022 18:30
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Publication du rapport national de l’Audit en ce mardi 29 mars.
Un dossier de plus de 500 pages passant au peigne fin les dépenses des ministères et, relevant les failles dans la gestion des fonds publics.
Le rapport 2020-2021 est principalement axé sur les rapports financiers, la gestion des achats et des projets, l’administration des contrats, la gestion des revenues, le contrôle des dépenses et le respect des lois et règlements en vigueur dans le pays
Et cette fois encore, sans surprise, le directeur de l’audit relève de nombreux manquements dans la gestion des deniers publics.
Un bon coup de rotin bazar qui ne fait plus vraiment tiquer.
La preuve : d’année en année défaillances et gaspillages sont dénoncés, indiquant qu’aucune mesure corrective n’est prise par les autorités pour rectifier le tir.
D’emblée, le directeur de l’audit, Sunil Rommooa, parle de déchéances qui impact négativement les finances publiques, les ressources et les prestations de services. Il insiste sur les failles de notre système d’approvisionnement et de gestion des projets du gouvernement.
Le Directeur de l’audit concède cependant qu’un effort a été consenti suite à son rapport 2019-2020 avec 20% des problèmes soulevés résolus.
Des efforts notés également dans la soumission des rapports financiers par chaque ministère et départements de l’Etat. Seul 30 pourcent des ces entités gouvernementales ne se sont pas pliées à cette exigences en 2020-2021 contre 60 pourcent en 2019-2020.
Au sujet de l’état des finances publiques, le rapport national de l’Audit indique que les dépenses sont passées de 189,6 milliards de roupies en 2019-2020 à Rs 297,3 milliards en 2020-21. Dont plus de 40% absorbé par le remboursement des dettes et les prestations sociales.
Les revenus du gouvernement s’élevaient en 2020-2021 à 289,1 milliards de roupies, par rapport à 178,9 milliards de roupies en 2019-20. Une augmentation attribuée à une forte dépendance aux emprunts, qui représentent quelque 47 % du total des recettes publiques.
Les emprunts qui sont passés de Rs 56,9 milliards à Rs 135 milliards en 12 mois. Ajouté à cela, les 55 milliards offertes par la Banque de Maurice.
La dette publique a elle augmenté de 10 %, passant de 381,8 milliards de roupies au 30 juin 2020 à Rs 419,4 milliards au 30 juin 2021. Représentant ainsi 96,2 pour cent du Produit Intérieur Brut. La dette qui aurait actuellement dépassé la barre des 100% du PIB selon les économistes et autres experts financiers.