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    Iran : les femmes non voilées désormais bannies du métro de Téhéran

    11 avril 2023 23:00

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    Au lendemain des annonces concernant l'installation de caméras dans les lieux publics et rues pour identifier les femmes non voilées, la télévision d'État iranienne a signalé, lundi, la mise en place d'unités spéciales dans le métro de Téhéran, chargées de faire respecter le port du hijab. Repérée en premier lieu par The Guardian, une séquence montre des employés du métro refuser l'accès à des femmes ayant leur chevelure découverte, bien qu'elles soient munies de tickets.

    Pour certaines, ce transport public est leur unique moyen de se rendre au travail. Les autorités avaient précédemment demandé aux entreprises d'assumer une plus grande responsabilité dans l'application du hijab, en organisant entre autres des inspections auprès de leurs employées. Cette nouvelle mesure s'inscrit dans cette même volonté de contrôle de la République islamique.

    Quelques semaines plus tôt, la compagnie de métro de Téhéran avait annoncé que « conformément aux demandes du noble peuple iranien sur la question du hijab », elle ferait des rappels verbaux dans les stations de Téhéran et celles de banlieue. Masoud Darshti, directeur général de la Tehran and Suburbs Metro Operation Company, avait annoncé la création d'un « quartier général de la chasteté et du hijab » en charge de cette mission, rappelle The Guardian. Il avait déclaré que son personnel serait tenu d'appliquer tout ordre de la police, mais avait concédé n'avoir pas encore reçu d'instructions formelles de la part du pouvoir.

    Enfreindre la loi à leurs risques et périls

    Depuis la révolution de 1979, le foulard est imposé aux femmes iraniennes, qui doivent également porter des vêtements longs et amples dissimulant leur silhouette, selon les règles de la charia. La décriée police des mœurs, accusée d'avoir entraîné la mort de la jeune Mahsa Amini en septembre dernier, veille de façon musclée au respect de ces lois.

    Les contrevenantes s'exposent à diverses punitions pouvant aller jusqu'à l'arrestation. Depuis le soulèvement survenu à l'automne dernier, de plus en plus de femmes iraniennes se refusent à porter le hijab en signe de protestation contre la répression de la République islamique.

    (Source lejdd.fr)

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