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    Internationale

    L’Egypte élira son futur président du 10 au 12 décembre

    26 sept. 2023 23:00

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    L’élection présidentielle en Egypte aura lieu « les 10, 11 et 12 décembre », et non au printemps 2024 comme le permet la Constitution, a annoncé lundi 25 septembre le patron de la commission électorale, le juge Walid Hassan Hamza. Et « les résultats définitifs seront publiés au Journal officiel le 18 décembre », a-t-il ajouté. M. Hamza a également donné un calendrier détaillé du vote : les candidatures devront être déposées en octobre, la campagne électorale aura lieu du 9 au 29 novembre, et les expatriés égyptiens voteront du 1er au 3 décembre.

    Plusieurs hauts responsables avaient assuré que le scrutin se tiendrait au printemps, le délai maximum prévu par la Constitution et comme cela fut le cas pour la précédente présidentielle, en 2018.

    Cette présidentielle, la troisième à laquelle pourrait concourir l’actuel président, Abdel Fattah Al-Sissi, s’annonce déjà sous tension pour le chef de l’Etat, arrivé au pouvoir en déposant l’islamiste Mohamed Morsi en 2013 avant d’être ensuite élu très confortablement en 2014 puis réélu en 2018 face à un unique candidat qui se disait son partisan.

    M. Sissi n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature mais devrait le faire prochainement, selon plusieurs experts. Il se présentera à un moment où le pouvoir d’achat ne cesse de fondre dans ce pays de 105 millions d’habitants : l’inflation caracole à 40 %, la dévaluation de 50 % a fait bondir les prix des biens – quasiment tous importés en Egypte – ces derniers mois, et les récentes primes et augmentations annoncées par le président pour les fonctionnaires et les retraités n’ont eu que peu d’effets.

    La question économique, principal enjeu du scrutin

    L’Egypte subit de plein fouet la guerre entre la Russie et l’Ukraine – les principaux fournisseurs de blé du monde, dont Le Caire est le premier importateur –, et son immense secteur touristique ne s’est jamais vraiment relevé depuis la révolution de 2011 qui a renversé Hosni Moubarak. La question économique sera le principal enjeu du scrutin de décembre, dans un pays où deux tiers des habitants vivent sous ou juste au-dessus du seuil de pauvreté.

    Jusqu’ici, un seul candidat est entré en campagne : Ahmed Al-Tantawi. Cet ancien député, connu pour ses coups d’éclat au Parlement, dénonce des « crimes » commis par les « forces de sécurité » contre ses équipes et ses partisans. Au moins trente-cinq d’entre eux ont été placés en détention, et M. Tantawi a révélé qu’un logiciel espion avait été installé dans son téléphone depuis septembre 2021.

    Farid Zahran, à la tête du Parti démocratique et social égyptien, a lui aussi dit son intention de se lancer dans la course, sans avoir jusqu’ici organisé des tournées ou des meetings. Un autre opposant, Hicham Kassem, à la tête d’une coalition de partis libéraux, a été récemment condamné à six mois de prison, une peine qui le prive de toute participation à la campagne et au scrutin.

    Le pouvoir a récemment lancé en grande pompe un « dialogue national » censé donner de la voix à l’opposition libérale réduite en lambeaux depuis une décennie. L’opposition islamiste, principalement les Frères musulmans de Mohamed Morsi, est, elle, interdite ; et ses partisans ont été tués, emprisonnés, se sont exilés ou sont désormais bannis du débat public.

    (Source lemonde.fr)

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