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Jeu vidéo : God of War, l’un des meilleurs jamais testés
12 avril 2018 14:00
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Présenté de façon magistrale lors du salon E3 de 2016, ce nouvel opus, exclusif à la PlayStation 4, est ce qu’on peut appeler une « claque monumentale ». On n’avait pas retrouvé ce niveau d’excellence depuis Red Dead Redemption en 2010… Ce périple entre un père (divin) et son jeune fils pourrait clairement marquer l’histoire du jeu vidéo.
Aux commandes de ce premier volet PS4, les développeurs américains de Santa Monica Studio avec à la tête de ce projet pharaonique, Cory Barlog. Un homme qui connaît la saga pour avoir travaillé sur les premiers opus de celle-ci et qui, jeune père lui-même, livre ici une œuvre très personnelle. Oui, God of War est un jeu d’action spectaculaire. Cette partie du contrat est parfaitement remplie.
On affronte trolls, dragons et divinités issues de la mythologie nordique lors d’affrontements remarquablement mis en scène. Certains réalisateurs de cinéma peuvent aller se rhabiller, le jeu vidéo offre des outils qui autorisent bien plus d’audace pour qui sait les utiliser. La démesure est ici la règle. Chaque nouvelle séquence de jeu offrant son lot de surprises.
Freya, Odin, Thor et tous les autres sont du voyage. Un Thor qui n’est clairement pas aussi sympathique que le sémillant personnage incarné par Chris Hemsworth dans les longs-métrages Marvel et bien plus en accord avec la mythologie. Des légendes à découvrir qui renouvellent l’expérience God of War initialement inspirée par les divinités grecques. De quoi se donner envie dans savoir plus sur Odin et compagnie.
Mais ce God of War raconte avec une maitrise narrative absolue la relation d’un homme et d’un enfant. Une relation qui, au fil de ce périple dans des décors enneigés. Les dialogues sont nombreux entre les deux personnages qui vont, au fil de leur aventure qui les emmène vers la plus haute montagne de Midgard répandre les cendres de la mère défunte, apprendre à se découvrir. Pourquoi Kratos, fils de Zeus cache-t-il à son fils ses origines ? Pourquoi a-t-il fui la Grèce ? L’intrigue, passionnante, se déroule alors qu’on enchaîne une très grande variété de quêtes ponctuées de combats épiques. Mais toujours, père et fils se parlent…
Les dialogues sont ciselés, certains échanges poignants et les personnages par moments émouvants. Kratos et son fils Atreus sont parfois tendres l’un envers l’autre, parfois moqueur ou chamailleur. « Je suis désolé » dit Atreus encore plein de doute, « Ne sois pas désolé, sois meilleur » lui répond son père, un peu rude, au tout début de ces pérégrinations. Les discussions vont alors, après bien des combats et des épreuves prendre une tout autre tonalité. God of War c’est aussi Kratos qui apprend, tant bien que mal, à jouer son rôle de père. Les voix françaises du jeu sonnent juste et ne laissent pas indifférent. Chose rare dans un jeu vidéo pour être signalé.
Kratos, le nouveau Conan
Cette aventure ferait passer l’Odyssée d’Ulysse pour une tranquille balade pour seniors. On suit cette quête initiatique, celle qui conduit le jeune Atreus à l’âge adulte, avec une véritable fascination. Comptez plusieurs dizaines d’heures avant de pouvoir accomplir les dernières volontés de la mystérieuse maman d’un petit garçon à travers un jeu qui parle aussi du temps qui passe, des responsabilités d’être parents et de la difficulté de grandie dans l’ombre de ces mêmes parents. Brillant serait encore un terme terne pour qualifier ce God of War. Les fameux « millenials » et les leurs aînés ont désormais leur nouveau Conan.
Source : 20minutes.fr
