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    La Terre n'aurait finalement pas une, mais trois lunes !

    10 nov. 2018 23:00

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    Notre satellite naturel pourrait-il ne pas être seul ? Découverts en 1961 par Kazimierz Kordylewski, ces deux nuages de poussière portant son nom n'ont cessé d'alimenter le débat et les spéculations depuis près d'un demi-siècle. Les scientifiques hongrois de l'Université Eötvös Loránd sont finalement parvenus à confirmer l'existence de ces deux lunes de poussière.

    Les deux lunes cachées de la Terre

    Bien que quelques observations avaient déjà réussi à décrire les nuages de Kordylewski, notamment celle de J. Roach en 1975 à l'aide de l'Orbiting Solar Observatory, il est très difficile de les détecter et encore plus de les observer correctement. Situés aux points de Lagrange L4 et L5, ces « nuages satellites » seraient composés de particules individuelles ne mesurant pas plus d'un micromètre.

    À l'instar de la lueur zodiacale, la lumière du soleil réfléchit sur ces particules très fines, mais les nuages de Kordylewski restaient jusqu'à présent tapis dans l'obscurité de l'espace simplement car l'intensité de la lumière qu'ils réfléchissent est extrêmement faible.

    Des nuages de poussière gigantesques et « insaisissables »

    Judit Slíz-Balogh, co-auteure de l'étude, a déclaré : « Les nuages en Kordylewski sont deux des objets les plus difficiles à trouver. Bien qu'ils soient aussi proches de la Terre que la Lune, ils sont largement ignorés par les chercheurs en astronomie. Il est intéressant de confirmer que notre planète a des pseudo-satellites poussiéreux en orbite à côté de notre voisin lunaire ». Pourtant, ces nuages sont « gigantesques », du moins par rapport à la taille de la Terre. Ils recouvrent en effet une zone d'environ 105 000 km sur 70 000 km : 10 fois plus large que notre chère planète et 30 fois plus que le diamètre de la Lune.

     

    Pour parvenir à observer ces deux nuages satellites, les chercheurs ont utilisé des filtres polarisants sur leurs instruments après avoir réalisé une modélisation sur ordinateur. Ils ont ainsi pu détecter la lumière réfléchie par les microparticules qui les composent. Gábor Horváth, co-auteur de l'étude explique : « Il est très difficile de détecter les nuages Kordylewski contre la lumière galactique, la lumière des étoiles, la lumière zodiacale et le rayonnement du ciel ».

    En effet, les nuages de Kordylewski sont assez instables. Les particules qu'ils renferment sont continuellement échangées en raison des perturbations causées par la force gravitationnelle du Soleil, modifiant ainsi leur structure. Les chercheurs précisent d'ailleurs : « Selon nos simulations informatiques, le nuage de Kordylewski a une forme en constante évolution, pulsation et tourbillonnement ».

    Une découverte qui devrait en faciliter d'autres

    L'étude, publiée dans les Avis mensuels de la Royal Astronomical Society, permettrait à d'autres scientifiques de faire des avancées concernant les points de Lagrange, où plusieurs missions spatiales pourraient probablement être déployées, à commencer par le télescope James Webb qui sera positionné au point de Lagrange L2.

    Gábor Horváth explique : « L'étude de la dynamique des nuages Kordylewski pourrait bien devenir la plus importante du point de vue de la sécurité de la navigation dans l'espace ».

    Source : clubic.com

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